vendredi 19 février 2016

Radio Pikez. Un drôle d'oiseau sur les ondes

 
Radio Pikez. Un drôle d'oiseau sur les ondes 19 février 2016 / Pauline Bourdet / Pikez, le nom d'un petit oiseau, la Pie-grièche, mais surtout celui de la... Pikez, le nom d'un petit oiseau, la Pie-grièche, mais surtout celui de la future radio créée par Pierre Guirriec, Adèle Melendez et Benoît Gueganton, respectivement président, trésorière et secrétaire de l'association du même nom. Il ne reste plus que jusqu'à ce soir minuit pour participer à la campagne de financement de radio Pikez, un nouveau média libre et impertinent sur le web. Alors, à vos dons ! Radio Pikez, c'est l'idée d'une bande de copains d'enfance (ou presque), habitués à refaire le monde dans leur coin. « On s'est dit qu'on devait être plein dans ce cas, raconte Adèle, et que ça serait bien de se réunir pour le faire ensemble ». L'idée prend vite son envol et l'asso Radio Pikez est créée fin août. La bidouille en étendard D'emblée, le projet est basé sur le collaboratif : « On veut que les gens s'approprient le truc et fassent leur propre radio », explique le trio de bénévoles. Aucun professionnel de la radio dans l'équipe, mais qu'importe ! « On apprendra sur le tas... On revendique ce côté amateurs, bidouille même ». Aujourd'hui, l'asso compte déjà une trentaine d'adhérents et plusieurs projets d'émissions : les playlists des auditeurs, un agenda militant, une émission en breton, une carte blanche aux créateurs brestois et peut-être même une chronique sportive... Mais le projet qui tient particulièrement à coeur aux fondateurs sera « l'école volante », en référence à l'université volante de Varsovie. Un temps d'antenne pour penser la politique autrement et faire « causer les gens qu'on n'entend plus ». « Que chacun reprenne sa conscience politique en main », insiste Pierre, qui souhaite lutter contre la montée des extrêmes et du populisme en créant un espace de dialogue, sans « communicants, qui séduisent pour mieux vendre ». Car l'équipe met un point d'honneur à monter un projet fonctionnant sans pub et sans subvention. « Plutôt mourir », rigole (à moitié) Pierre, qui veut avant tout « garder une liberté de parole ». D'où le nom de Pikez, la chipie, la pissouse, l'enquiquineuse, la commère. Un nom idéal pour une radio impertinente... D'ailleurs, une pikez en chef aura sa place à l'antenne, pour apporter sa dose de second degré et apaiser les esprits trop échauffés par les débats passionnés. Encore 40 % de la somme Lancée mi-janvier, la campagne Ulule de financement participatif s'achève demain. Financée à 63 % soit 4.119 € sur les 6.500 € recherchés, la radio a besoin d'un dernier coup de pouce pour se concrétiser. « Ça nous a motivés de voir autant de gens se sentir concernés ». Si le projet aboutit, l'équipe espère émettre sur son site web au mois de mars. Alors un dernier argument pour convaincre les généreux mécènes : à partir de 10.000 € de dons, une balade à dos de licorne est offerte dans les rues de Brest. Franchement, une offre comme celle-là, ça ne se refuse pas.

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