Derrière Yann Héligouin, artistes (Lavilliers, Brigitte Fontaine,
Alain-Michel Blanc...)
et citoyens se mobilisent pour Sing
Sing. |
Reuters/Thomas Bregardis/Ouest-France
Karin CHERLONEIX.
Cette station musicale perd son seul émetteur FM, à Saint-Malo. Une pétition rassemble 11 000 signataires, dont Brigitte Fontaine et Lavilliers.
« Quand le jour se lève pour Sing Sing/On ne s'inquiète pas pour le temps », chantait Claude Nougaro. Aujourd'hui pourtant, du côté de Saint-Malo et sur les réseaux sociaux, c'est la tempête. Radio Sing Sing,
créée par Yann Héligouin en 2001, n'a plus de fréquence FM depuis
mercredi. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) l'a attribuée à Radio Bonheur, une station basée dans les Côtes-d'Armor, spécialisée dans la chanson française et les seniors.
« C'est nous amputer de notre imaginaire et décapiter nos rêves », n'hésite pas à écrire au CSA Alain-Michel Blanc. Le cinéaste malouin, qui cosigne le scénario du dernier film de Jamel Debbouze, est l'une des nombreuses voix qui s'élèvent.
La chanteuse Brigitte Fontaine s'est directement fendue d'une missive à François Hollande. Bernard Lavilliers, mais aussi d'autres artistes moins médiatiques, réclament le maintien de cette antenne marginale.
Sur ce média-là, pas de pub, pas de bla-bla. « Juste de la bonne musique du monde entier », rappelle son fondateur. Le programmateur a longtemps officié à Fip (Radio France) et travaille toujours à RFI. Avec ses milliers de disques et deux bouts de ficelle, il a voulu émettre dans ce coin de Bretagne pour faire partager ses richesses. « Cette cité corsaire correspond à l'esprit d'aventure et d'ouverture que je défends. »
Parmi les seize dossiers, deux se présentaient comme héritiers de Sing Sing. Les Sages de l'audiovisuel n'ont pas voulu jouer le juge des divorces. Ils ont choisi la radio des seniors qui s'était vu refuser une soixantaine d'émetteurs en Bretagne ces dernières années. Aujourd'hui, plus de 11 000 auditeurs de tous âges se disent orphelins.
Sing Sing va saisir le Conseil d'État pour tenter de récupérer la fréquence. Il fut un temps où des radios pirates émettaient depuis des bateaux, dans les mers internationales.
Yann Héligouin, lui, continue de diffuser ses ondes sur Internet et organise des concerts de soutien à Saint-Malo. Et ça gazouille sur les réseaux.
Radio Sing Sing http://www.sing-sing-bis.org
« C'est nous amputer de notre imaginaire et décapiter nos rêves », n'hésite pas à écrire au CSA Alain-Michel Blanc. Le cinéaste malouin, qui cosigne le scénario du dernier film de Jamel Debbouze, est l'une des nombreuses voix qui s'élèvent.
La chanteuse Brigitte Fontaine s'est directement fendue d'une missive à François Hollande. Bernard Lavilliers, mais aussi d'autres artistes moins médiatiques, réclament le maintien de cette antenne marginale.
Sur ce média-là, pas de pub, pas de bla-bla. « Juste de la bonne musique du monde entier », rappelle son fondateur. Le programmateur a longtemps officié à Fip (Radio France) et travaille toujours à RFI. Avec ses milliers de disques et deux bouts de ficelle, il a voulu émettre dans ce coin de Bretagne pour faire partager ses richesses. « Cette cité corsaire correspond à l'esprit d'aventure et d'ouverture que je défends. »
Récupérer la fréquence
Pendant quinze ans, le CSA a renouvelé son contrat mais, au printemps dernier, l'association a inquiété son autorité de tutelle. Le créateur et sa compagne se sont disputé la propriété de la radio. L'histoire intime du couple est devenue affaire publique. Le dossier est en cours au tribunal. Mais ce mauvais passage coïncidait avec la fin du bail de cinq ans. L'institution parisienne a lancé un appel à candidatures.Parmi les seize dossiers, deux se présentaient comme héritiers de Sing Sing. Les Sages de l'audiovisuel n'ont pas voulu jouer le juge des divorces. Ils ont choisi la radio des seniors qui s'était vu refuser une soixantaine d'émetteurs en Bretagne ces dernières années. Aujourd'hui, plus de 11 000 auditeurs de tous âges se disent orphelins.
Sing Sing va saisir le Conseil d'État pour tenter de récupérer la fréquence. Il fut un temps où des radios pirates émettaient depuis des bateaux, dans les mers internationales.
Yann Héligouin, lui, continue de diffuser ses ondes sur Internet et organise des concerts de soutien à Saint-Malo. Et ça gazouille sur les réseaux.
Radio Sing Sing http://www.sing-sing-bis.org
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